Nous sommes une douzaine à partir à la découverte d’un Saint Julien ignoré des nombreux promeneurs qui l’arpentent habituellement. Pierre André nous guidera sur les traces du passé méconnu de ce mont emblématique du Buis.

Buis vu du sommet du St Julien
Mais laissons-lui la parole :
Si le rocher du St Julien au Buis représente aujourd’hui un espace de loisirs où les randonneurs croisent les grimpeurs, il reste pour autant le cœur du patrimoine buxois. Les très rares « explorations » de son passé préhistorique et historique, les découvertes fortuites ou raisonnées nous renseignent de fréquentations, si ce n’est d’occupations, depuis la nuit des temps.
Cette sentinelle avancée du massif alpin fut de toujours un point de repère dans le paysage. À ne pas en douter, les hommes de toutes les époques ont gravi ses pentes, sont partis à l’assaut de sa crête et nous ont laissé de nombreuses traces, un abondant mobilier archéologique, sur son flanc nord des reliquats de constructions : murs d’enceinte, tumulus, sur son flanc sud les restes d’une chapelle, preuves d’intérêts particuliers pour ce rocher et ses abords.

Au pied du St Julien, la plate-forme inférieure, ruines d’ouvrage défensif.
La Préhistoire Ancienne (Paléolithique Moyen : Homme de Néandertal) est représentée par un unique témoin découvert fortuitement par un promeneur, sur son flanc sud.
Sans transition, les premiers agriculteurs/bergers des périodes néolithiques (aux environs de – 5000 a.v J.C) ont marqué de leurs présences ce rocher et ses alentours.
Les découvertes qui alimentent de nombreuses collections privées sont riches de haches en pierre polie, de lames de silex, de nucléus et de tessons de poterie, mais aussi des témoins des Âges du Bronze et du Fer, soit plusieurs centaines d’objets au total.

La citerne

La grotte du lierre